La revue de presse sur l’intelligence artificielle du 29 avril 2025. Votre rendez-vous hebdomadaire pour ne rien manquer de l’actualité sur l’intelligence artificielle. Chaque semaine, retrouvez une sélection d’articles sur les dernières avancées technologiques, leurs répercussions économiques et les enjeux culturels de l’IA.
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Will the Humanities Survive Artificial Intelligence?
Dans son article « Will the Humanities Survive Artificial Intelligence? » publié dans The New Yorker, D. Graham Burnett analyse l’impact de l’IA sur les sciences humaines et l’université. Constatant une paralysie institutionnelle face à cette révolution, il partage des expériences d’interaction entre étudiants et IA, révélant la capacité des machines à simuler des dialogues philosophiques de haut niveau. Burnett souligne que l’IA rend obsolète une partie de la production académique traditionnelle, mais voit aussi une opportunité : revenir aux fondements des sciences humaines, centrés sur l’expérience vécue, les grandes questions existentielles et l’acte d’être. Loin de signer leur disparition, l’IA pousse les sciences humaines à se réinventer, à condition de rester vigilants face aux risques d’instrumentalisation technologique.
Source – The New Yorker
Optimiser le contenu pour la recherche par IA : structure et clarté comme nouveaux leviers de visibilité
Un articke de Carolyn Shelby sur le site SEJ met en lumière une transformation clé dans la manière dont les grands modèles linguistiques (LLM) comme ChatGPT ou Gemini analysent les contenus web : ils privilégient désormais la structure logique, la clarté sémantique et la hiérarchisation des idées plutôt que les balises traditionnelles.
Pour émerger dans les résultats générés par l’IA, un contenu doit être segmenté en idées claires, avec des titres imbriqués (H1-H3), des paragraphes courts, des formats structurés (FAQ, listes, tableaux) et des signaux explicites de navigation comme « En résumé » ou « Étape 1 ». Bien que les données structurées comme Schema.org restent pertinentes, elles ne remplacent pas une rédaction bien construite. L’optimisation pour l’IA passe ainsi par un retour aux fondamentaux de la communication : clarté, cohérence, et sens, devenant des piliers de ce que Shelby appelle « l’économie de la citation IA ».
Source – Search Engine Journal
Et si l’IA devenait un outil de dépistage psychologique?
Des chercheurs de l’Université de Montréal ont démontré, dans une étude publiée le 22 avril 2025 par UdeMNouvelles, que l’intelligence artificielle — plus précisément un réseau neuronal artificiel — pouvait identifier avec précision certains symptômes de troubles psychologiques comme l’apathie, l’impulsivité ou l’anxiété à partir de simples descriptions écrites d’images par les participants.
En analysant les récits de 210 adultes à qui l’on avait présenté des scènes projectives, les chercheurs ont pu cartographier numériquement les perceptions individuelles et en déduire des indicateurs liés à l’état mental. L’IA s’est montrée capable de détecter des schémas linguistiques subtils, suggérant un potentiel inédit pour appuyer le dépistage psychologique. Bien que ces résultats ouvrent des perspectives importantes, les auteurs rappellent que ces outils ne remplacent en aucun cas les psychologues, mais pourraient, avec un encadrement rigoureux, enrichir les pratiques cliniques en offrant une lecture complémentaire du langage et de la perception.
Source – udemnouvelles
Intelligence artificielle : l’Europe se positionne en leader avec un plan d’action structurant
La Commission européenne a présenté, le 9 avril 2025, un plan d’action ambitieux baptisé « Plan pour le continent de l’IA », visant à faire de l’Union européenne un acteur mondial de premier plan en intelligence artificielle.
Articulé autour de cinq piliers stratégiques, ce plan entend doter l’UE d’infrastructures de pointe avec la création de giga-usines d’IA soutenues par 20 milliards d’euros via l’initiative InvestAI, favoriser l’accès à des données massives et de qualité, accélérer l’adoption de l’IA dans les secteurs stratégiques, renforcer les compétences et talents européens, et simplifier le cadre réglementaire pour les entreprises.
En complément, des consultations publiques sont en cours pour affiner les volets réglementaires et stratégiques de cette feuille de route. Cette initiative reflète la volonté de l’UE d’assurer son autonomie stratégique et d’entrer de manière compétitive dans la course mondiale à l’IA.
