Revue de presse sur l’intelligence artificielle du 21 mai 2025

La revue de presse sur l’intelligence artificielle du 14 mai 2025. Votre rendez-vous hebdomadaire pour ne rien manquer de l’actualité sur l’intelligence artificielle. Chaque semaine, retrouvez une sélection d’articles sur les dernières avancées technologiques, leurs répercussions économiques et les enjeux culturels de l’IA.

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Résumé des annonces clés de Google I/O 2025

L’édition 2025 de Google I/O illustre la volonté stratégique de Google de consolider sa position de leader dans l’intelligence artificielle en misant sur une intégration transversale de ses modèles Gemini à l’ensemble de son écosystème. Les avancées présentées, comme le mode Deep Think, le déploiement élargi de Gemini Live, ou encore la transformation de la recherche via le mode IA et Deep Search, démontrent la capacité de Google à rendre l’IA plus accessible, proactive et personnalisée pour les utilisateurs.

Le lancement de nouveaux dispositifs matériels, tels que la plateforme Beam et Android XR, souligne aussi la volonté de Google de façonner les interfaces du futur, où la frontière entre assistance numérique et expérience utilisateur devient plus fluide et immersive. Enfin, l’ouverture d’outils IA avancés pour les développeurs et les créateurs (Jules, Stitch, Project Mariner) confirme la stratégie de plateforme ouverte, visant à accélérer l’adoption de l’IA au-delà de ses propres produits. Dans l’ensemble, ces annonces traduisent une accélération de l’innovation, avec l’ambition de positionner l’IA comme moteur central de la prochaine décennie technologique.

Annonces marquantes de Google I/O 2025

• Gemini 2.5 Flash et Pro : Nouvelle version du modèle de charge de travail le plus efficace de Google, avec le mode « Deep Think » pour les requêtes complexes
• Mode IA dans Google Search : Déployé pour tous les utilisateurs américains, permettant des requêtes plus longues et complexes avec raisonnement avancé
• Gemini Live amélioré : Ajout du partage d’appareil photo et d’écran, disponible gratuitement sur Android et iOS
• Personal Context : Permet aux modèles Gemini d’utiliser des informations de vos applications Google avec votre permission
• Google Beam : Nouvelle plateforme de communication vidéo avec écran à champ lumineux 3D et six caméras pour des conversations plus naturelles
• Android XR : Plateforme développée avec Samsung pour casques et lunettes connectées, intégrant Gemini
• Project Mariner : Agent IA expérimental qui interagit avec le web, capable de superviser jusqu’à 10 tâches simultanées
• Jules : Agent de codage asynchrone en bêta publique pour gérer des tâches complexes dans de grandes bases de code
• Stitch : Outil IA aidant à concevoir des interfaces web et mobiles en générant des éléments UI et du code
• Veo 3 : Nouveau modèle de génération de vidéos avec audio natif (effets sonores, ambiance, dialogue)
• Flow : Outil de création de films IA utilisant Veo, Imagen et Gemini
• Abonnements Google AI Pro et Ultra : Nouveaux plans offrant des limites plus élevées et un accès prioritaire aux nouvelles fonctionnalités

Sources – Techcrunch et The Verge

L’IA transforme le commerce de détail en France

Selon l’Adyen Index 2025, l’intelligence artificielle s’impose désormais comme moteur de mutation pour le commerce de détail en France : près d’un tiers des consommateurs y ont recours dans leurs achats, soit une hausse annuelle de 46 %. L’IA alimente recherche visuelle, recommandations et chatbots, facilitant la découverte de nouvelles marques (47 %) et l’orientation des choix (52 %). Si la génération Z reste la plus engagée (58 %), la progression la plus forte vient de la génération X (+48 %), tandis qu’une majorité de seniors ont déjà testé ces outils (56 %).

Les enseignes suivent le mouvement : 29 % prévoient d’investir dans l’IA pour soutenir ventes et marketing et 27 % pour l’innovation produit, tandis qu’un tiers proposent déjà des parcours d’achat véritablement multicanaux. Pourtant, le magasin physique conserve son attrait : 53 % des Français continuent de préférer la boutique, notamment pour voir ou essayer les produits (42 %) et repartir immédiatement avec (33 %). L’étude confirme ainsi un paysage omnicanal où le digital dopé à l’IA et le commerce en point de vente se complètent pour répondre aux attentes d’un consommateur français de plus en plus technophile, mais toujours attaché à l’expérience en magasin.

Source – ecommercemag.fr

Claude renforce sa connectivité et ses capacités de recherche

Anthropic a annoncé le 1ᵉʳ mai 2025 deux évolutions majeures pour sa plateforme d’IA Claude : « Integrations », qui ouvre la connexion directe avec des services tiers via le Model Context Protocol (MCP) — dix outils populaires comme Jira, Zapier, Asana ou PayPal sont déjà pris en charge — et « Advanced Research », un mode d’enquête approfondie capable de compiler en quelques minutes des rapports sourcés à partir de centaines de ressources internes, du web et désormais des applications connectées.

Ensemble, ces fonctions transforment Claude en un assistant réellement opérationnel : il peut accéder au contexte métier (historiques de projets, données financières, tickets de support), automatiser des tâches et produire des analyses détaillées avec citations, tout en restant transparent. Disponibles en bêta pour les abonnés Max, Team et Enterprise (et bientôt Pro), elles renforcent la valeur de Claude comme outil intégré de gestion de projet, d’automatisation et de recherche avancée, positionnant la plateforme au cœur des flux de travail numériques.

Source – Anthropic

Comment l’IA se prépare à bouleverser le secteur du commerce

Cet article du journal Le Monde décrit comment l’intelligence artificielle générative s’impose comme un levier majeur de transformation pour les enseignes françaises, tout en soulevant des enjeux d’adoption, de souveraineté des données et d’acceptation humaine.

Portée par les géants technologiques de la Silicon Valley, l’IA générative ouvre l’« ère agentique », où des agents autonomes pourront orchestrer l’ensemble d’un parcours d’achat, du repérage au paiement. Si les sites d’e-commerce français ont déjà adopté massivement ces outils (plus de 82 %), les distributeurs physiques – toujours plébiscités par 84 % des consommateurs – testent des usages visant à personnaliser l’accueil, anticiper les flux et fluidifier la transaction.

Le déploiement à grande échelle bute toutefois sur la fragmentation des données clients et la question de leur hébergement, poussant des groupes comme Club Med ou Fnac Darty à bâtir leurs propres « data factories ». En parallèle, les entreprises s’efforcent de rassurer employés et clients : elles redéfinissent la valeur ajoutée des conseillers, désormais « augmentés » par l’IA, et insistent sur la transparence et la protection des données face à une confiance limitée (54 % des consommateurs). L’acceptation varie selon les usages : chatbots 24 h/24 appréciés, bornes interactives ou analyse émotionnelle encore peu adoptées.

L’IA générative promet une personnalisation à grande échelle et des gains de productivité, mais sa réussite dépendra de la qualité des données, de la maîtrise technologique locale et de la capacité des enseignes à préserver la dimension humaine de la relation client. Le commerce français avance ainsi vers un modèle hybride où puissance algorithmique et proximité émotionnelle devront cohabiter.

Source – Le Monde

FaceAge : une IA pour prédire l’âge biologique et guider les traitements en cancérologie

Mis au point par le Mass General Brigham et la Harvard Medical School, FaceAge est un algorithme d’apprentissage profond qui estime l’âge biologique d’un patient à partir d’une simple photo afin d’éclairer les décisions thérapeutiques.

Entraîné sur plus de 64 000 clichés, dont 6 000 de patients cancéreux, FaceAge calcule un âge souvent supérieur d’environ cinq ans à l’âge chronologique, écart associé à un pronostic moins favorable. Ce score surpasse largement l’évaluation visuelle des cliniciens pour prédire la survie à court terme et pourrait guider l’intensité des traitements : protocole renforcé pour un patient biologiquement « plus jeune », approche allégée pour un organisme fragile. L’algorithme reste complémentaire aux examens cliniques et nécessite encore des validations sur des populations plus diverses.

En transformant une photo en indicateur de robustesse physiologique, FaceAge ouvre la voie à une personnalisation accrue des soins en cancérologie, sous réserve de confirmer sa fiabilité et de limiter les biais avant une adoption clinique étendue.

Source – The Havard Gazette